C 2m1 [prononcer c’est demain]
performance-média sur l’évolution des langages de l’invention de l’écriture au SMS – 2012 – 1h
Conception et performance :
Siegfried Canto et Magali Desbazeille
Dramaturgie : Julie Valero
Scientifique associé : Pierre-Yves Oudeyer
Graphisme : Mikhail Margolis
Lumière et effets spéciaux : Fabrice Blaise
Production et diffusion : Vanessa Vallée
C2M1 est une performance-média qui traverse les langages écrits et codés, de l’invention de l’écriture au langage SMS en passant par l’avènement de l’imprimerie. La question dont s’empare C2M1 est celle-ci : qu’est ce que les technologies nouvelles font au langage ?
Captation au centre des d’art d’Enghein les Bains
Description
Sur le plateau, deux performeurs, Siegfried Canto et Magali Desbazeille, un musicien et une plasticienne-performeuse, interagissent avec les médias (archives, interviews de chercheurs, nombreux outils de communication). Le musicien s’en sert comme instruments de musique pour improviser. La plasticienne-performeuse s’en sert pour réactiver leur propre mémoire. Celle-ci devient sujet de fiction, l’Histoire et le réel s’entremêlent afin de visualiser le futur, par le décalage entre des technologies obsolètes et les nouvelles formes de communication.








Ecritures
Des interviews portant sur les différentes problématiques, ont été réalisées auprès de chercheurs ou de professionnels :
Extrait de l’interview de D. Horviller, rabbin
« « que la lumière soit et la lumière fut », de la parole, la lumière paraît. Il est cette notion très forte que le langage crée une réalité. Le langage crée le monde et le langage a un impact, non pas dans sa capacité de décrire le réel mais véritablement de construire le réel. »
Extrait de l’interview de P. Monneret, linguiste
« Certains sons ont une signification par eux-mêmes. … c’est universel, dans toutes les langues »
Extrait d’une auto-fiction improbable de Magali Desbazeille
En 1945, quand mon grand-père avait 5 ans, il a appris dans son abécédaire : S comme soupière, X comme xérès, Y comme yole et Z comme zouave.
En 2014, quand j’avais 10 ans, j’ai même appris que je solutionne se disait au XXème siècle, je résolve, je résolus, j’ai résolu, j’ai résolvé, je résous avec OO comme cool.
En 2015, quand j’avais 11 ans, j’ai appris que pour faire bien, c’est à dire pour faire Grec, on avait modifié nénufar qui vient de l’arabe en nénuphar avec un PH…
En 2027, quand ma cousine avait 5 ans, elle a appris I comme internet, F comme Facebook, R comme réseau et S comme SMS.
En 2142, mon arrière petite fille a juste eu à downloader le patch d’apprentissage « lecture rapide et silencieuse ».
Interviews réalisées auprès de : Romain Alléaume-cryptologue, Susan Baddeley- linguiste/seiziémiste, Olivier Baude-linguiste, Louise-Amélie Cougnon-linguiste, Philippe Desgens-prêtre, Xavier Dupré-statisticien, Eric Heilman-sociologue, Delphine Horvilleur-rabbin, Philippe Monneret-linguiste, Pierre-Yves Oudeyer-ingénieur en robotique, Maura Pollin-interprète, François Yvon-ingénieur en TAL, Juliette Zumbiel-secrétaire de rédaction.
Production déléguée : Cie ASAP
Co-producteurs : Ars numérica de Montbéliard, le RAN-réseau art numérique avec l’Espace Mendes France/le Lieu Multiple, le Centre des Arts d’Enghien, l’Ososphère/Quatre4.0 et Transcultures et avec l’aide à la maquette et à la production du Dicream. Partenaires : L’Atheneum, le Théâtre paris-villette et les plateaux associés d’Arcadi, La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne La Vallée.